Il écrit
Horacio Maez
LIVRES
2015 - Salix, Ediciones Modi
« Peut-être la beauté, plutôt qu’un fait ontologique, est-elle un moment vertigineux et un certain déplacement dans des circonstances stables ou habituelles, une sorte de faille géologique qui provoque un choc ou une tension inattendue entre des éléments distants et sans lien apparent : un événement de perception physique et intellectuelle.
(…) En même temps, cette poésie énonce sa propre unicité. Où la trouver ? Dans la syntaxe. La construction grammaticale des versets de Maez découle d’un type de respiration légèrement saccadé, qui provoque un mouvement et une interruption soudaine, non seulement son principe constructif, mais aussi un type d’organisation sémantique, un univers de sens. (…) Comme si dans ce geste minimal et puissant de nommer le fait le plus décisif du langage se produise : laisser une trace dans le monde après en avoir été affecté. »
Extrait du prologue écrit par Carlos Battilana.
2017 - En obra, diario del oficio, Sello editorial El Ojo del Mármol
Le recueil En obra, diario del oficio (En chantier, journal du métier n’est pas traduit pour le moment) d’Horacio Maez témoigne d’un savoir-faire. Travailler sur un chantier requiert un savoir-faire que les poèmes abordent en détail à partir des matériaux mêmes de la construction d’une maison. Ce processus d’édification n’est d’ailleurs pas métaphorique, il se compose d’outils — pelle, bois, marteau, clous, seaux, truelle, fil à plomb, brouette — et de corps d’hommes appelés par leurs prénoms — Dionyisio, Marce, Jaramillo, Mingo —, ainsi que du regard et de l’écoute du narrateur qui acquiert le métier et nous fait dépeint cette communauté de travailleurs dont il fait lui-même partie. Une voix poétique exerce une politique du regard consistant à ne pas laisser languir, à ne pas laisser détruire le rôle du commun, la répétition quotidienne de la vie en communauté.
On y constate un mouvement de travail sans hâte ni violence, mais aussi des sons : de conversation, de la musique, du silence. Un contrepoint délicat dans lequel passé et présent se mélangent ; les métiers s’apprennent dès l’enfance au sein de la maison familiale. La vie devient ainsi un échafaudage de savoirs qui n’est autre finalement qu’une structure, constituée de planches ou de tout autre matériau résistant, érigée sur un chantier afin d’y monter pour y réaliser les travaux de maçonnerie. Cet échafaudage n’est pas statique (paradoxes de la langue argentine, le mot « échafaudage » trouve ses racines dans la marche et le mouvement), il avance à mesure que le temps passe. Un cycle de la nature avec ses saisons que l’ouvrage met en évidence, le chantier débute en automne, se poursuit en hiver, puis septembre pointe et bientôt il se termine, aux premières chaleurs de l’été. Les jours de la semaine n’en sont pas exclus, le dimanche est chômé sur le chantier, parfois on en profite pour faire des travaux chez soi. C’est ainsi que les heures de la journée et la météo déterminent le rythme du travail et du repos. S’il pleut, ils se retrouvent pour boire un mate.
Extrait du texte lu par Silvia Jurovietzky pendant la présentation du livre
2017 - PRESENTACIÓN DE “EL JUEGO DE LA OCA”, Editorial Alción
Ces poèmes se caractérisent par une forte marque d’expressivité que l’on retrouve dans le besoin de laisser des traces claires lorsqu’un trait épais est passé par là aux coupes irrégulières qui ne cherche ni le minimalisme ni la délicatesse du contour. Comme les marques laissées par la spatule en appliquant la peinture sur la toile, une étape énergique, une empreinte, une texture qui ne vise ni le raffiné ni la chasteté, comme il est dit dans le poème « Pájaro guardián (Oiseau sentinelle) » : « ahora, si lo que buscaba encontrar/ era un alma refinada y casta/ dio con la dirección equivocada » (« maintenant, s’il s’efforçait de trouver/ une âme raffinée et chaste/ il est parti dans la mauvaise direction. ») Parce que ce narrateur qui se dit porteur d’au moins deux péchés capitaux que sont l’avarice et l’envie ne cherche pas à prendre soin de lui-même et s’exprime dans une voix qui va au-delà de la rupture, car son dire naît clairement d’un corps qui a frôlé le feu.
Horacio Maez
2018 - PROYECTO “El 22”, Ediciones Presente
Convoqué par les Éditions Presente, j’ai participé au projet El 22 (« Le 22 ») qui a invité 11 écrivains à imaginer un texte pour accompagner un dessin réalisé par 11 élèves issus de différentes écoles secondaires de Lanús. Le résultat ? Une belle édition artisanale qui rassemble les 22 œuvres imprimées sur des feuilles individuelles et réunies dans une même enveloppe.
2021 - Pequeños rastros que se alejan, Kintsugi editora
Extrait de l'avant-propos de Loreley El Jaber
Pequeños rastros que se alejan de Horacio Maez est une œuvre d'art. J'irais presque jusqu'à dire qu'elle a la beauté inégalée d'une miniature, avec tous les détails que sa main d'orfèvre peut réaliser sans trahir la noblesse du bois dont elle émerge : une miniature, un objet qui fait étalage de sa petitesse, qui tient dans une main, s’imprime dans la peau et laisse son empreinte.
Et tandis qu'il nous parle de chaque mouvement, des variations de chaque tronc, de chaque grain, de chaque vernis, de chaque frottement, il nous dit à son tour qu'il s'agit d'un artisanat, qu'il faut "laisser chaque partie raconter ce qu'elle a été". Je crois que, dans ce sens, il compose un livre de poèmes comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art de précision, mais le but n'est pas de montrer la grande symphonie ou la grande œuvre, ni même le produit fini (bien que chaque poème soit finement et soigneusement assemblé). Il y a un engagement clair à s'attarder sur le processus. Nous lisons alors la lente fabrication et le remaniement, le bruit qui deviendra ton, mélodie, nous assistons au silence du bois, l'instrument qui grince et résiste et celui qui devient un bateau pour chevaucher la rivière.
Adagio, aliso y timbó
la detención del tiempo
en el silencioso trabajo del detalle
cuando filo y precisión siguen,
aquí en el obrador, el ritmo
de la respiración imaginan
un timbre, lo buscan en el tiempo
en la ancilar y rugosa materia
en su inflexión venida del Índico
del Yukón o del colorado de la rubra.
Adagio, aliso y timbó
en el silencioso trabajo del detalle.
Critiques:
Dans la revue hablar de POESÍA pour Eleonora González Capria.
Dans la revue OTRA PARTE pour Leandro Llull.
Dans la revue el diletante pour Micaela Kessler
Entretien réalisé par Gerardo Curiá et Lidia Rocha dans le programme de radio Moebius.
Lecture:
Pour le cycle de lecture UN POEMA, UNA VOZ.
2021 - POÈMES, ÉDITIONS ARROYO
Espadas
En su cocina su luz clara hablamos de las tardes cuando niñas de verano
en el taller de la casa de familia, junto a su tía niñas las dos, fabricaban espadas
en fino metal punzantes como se veían ellas en la luz de la tarde, rústicas,
me dice y su mirada se pierde quizás el África quizás, el delta.
2024 - FRAGMENT DE L'AVANT-PROPOS DE L' ANTHOLOGIE « CUATRO ESTACIONES / CUATRO ELEMENTOS » COMPILÉE PAR ROXANA MOLINELLI.
MAISON D'ÉDITION OUTSIDER
Hay misa permanente
La poesía nunca estuvo alejada de la naturaleza, nunca de los elementos, de lo esencial. No es la única en hacerlo, tampoco la única en mirar de frente el núcleo de la vida. Todas las comunidades han establecido una relación con su entorno y todas han tenido una mayor o menor mirada crítica. Lo particular de la poesía hoy quizás sea que enuncia desde el margen, y desde ese lugar, que es pequeño en volumen, en visibilidad, pero no en intensidad, desde ese lugar nombra para reafirmar la maravilla, la urgencia, la necesidad. Pero no es sólo esa su particularidad. Buena parte de ella opera desde la fragilidad realizando un movimiento lento del corazón y del intelecto, trabaja en el filo. Es precisa, pero no unívoca; es vital, pero no vitalista; es misteriosa e imprevisible. Acaso, como un clavel del aire, sabe encontrar nutrientes y con lo mínimo hacer una vida. ¿Su núcleo? La actitud de apertura, de precisar del otro para establecerse, vivir y darse. Acaso no hay otra cosa que eso, relación en la sucesión. A lo largo de su tradición se encuentran variantes en la forma, con sus distintas estéticas, y en la manera de referirse a ese afuera en el que se desarrollan, entre ellos, el tono, el registro. En todo caso, festejó, describió, se maravilló, escuchó e intentó un diálogo. Por citar algunos ejemplos de la literatura argentina: Madariaga, Ortiz, Ancalao, Calveyra... Pero desde hace ya un tiempo, y no sólo para la poesía, la naturaleza es mirada con preocupación. Se estableció la idea de generar una relación diferente, una nueva cohabitación con todas las expresiones de lo vivo. Lo que siempre fue evidente para algunas culturas comienza a ser visible para otras: se trata de vivir con. La poesía vuelve continuamente a esa relación con lo vivo…
HORACIO MAEZ - NATHALIE GREFF-SANTAMARIA
LECTURES
Dans le cadre du programme Moebius, j'ai été invité à choisir deux poèmes d'un poète et à les lire. Cette fois, j'ai choisi le premier poème d'Arnaldo Calveyra tiré de Cartas para que la alegría et aussi le premier poème de El libro de las mariposas.
Pour le cycle UN POEMA, UNA VOZ.
Pour le cycle TRANSPOLAR
Pour le festival ARROYO LEYES 2021 - VERANO
Pour le cycle MIS POETAS CONTEMPORÁNEOS de Gustavo Tisocco. Argentine.
Pour le cycle de la Bibliothèque de San Isidro – Province de Buenos Aires – Argentine.